Nous considérons généralement le succès comme la réalisation de nos désirs. Pourtant, quand un désir est satisfait, il y a davantage de désirs. Nous interprétons cette autosatisfaction comme un succès et nous pensons qu’il s’agit là du bonheur. C’est pourquoi nous le poursuivons. La volonté, telle qu’elle est comprise dans ce contexte par beaucoup de gens, est la capacité d’une personne à surmonter tous les obstacles pour atteindre son objectif, cet «objectif» étant généralement la satisfaction sensuelle ou une finalité qui gonfle l’ego. L’idée de volonté est donc basée sur ce succès.

La volonté est la force de l’esprit (Citta shakti) qui le rend capable d’affronter le succès ou l’échec avec sérénité, sang-froid et clarté. C’est cela même le succès parce que tous les efforts de la vie sont incertains. Et nous recherchons la sécurité et l’assurance dans tout ce que nous faisons, c’est pourquoi il n’y a pas de paix dans tout ce que nous faisons.

De plus, le succès, compris dans le premier sens mentionné d’autosatisfaction, développe l’arrogance. L’échec, en revanche, nous apprend à être humbles et à avoir un regard clair sur nos limites et nous aide à avancer sans négligence. Cela nous rend habiles dans l’action, ici et maintenant. Cela nous aide à nous abandonner, ici et maintenant. Cet abandon de soi et cette humilité sont des symptômes de bonheur.